Autrice
Fille unique d’un couple extra-ordinaire à la vie haute en couleurs, j’ai plutôt grandi du coté du drame et de la tragédie. De perquisitions en gardes à vue, j’ai poussé telle une mauvaise herbe … élevée à coups de théâtres identitaires par des parents comédiens du réel qui changent de patronymes comme de chemises.
J’ai erré dans la vie sans but précis jusqu’à ma rencontre avec le théâtre dans le cadre de mes études universitaires de Lettres. A 21 ans, j’ai vu La Iliada du Teatro de Los Andes. Je n’ai rien compris mais j’ai su que ma vocation était là : Être debout, vivante et vibrante.
Par une suite de heureux hasards, j’ai été repéré sur des projets de théâtre amateur et je suis devenue professionnelle rapidement. Heureuse de ce coup de théâtre de la vie, je me sentais cependant très illégitime et j’ai commencé à me former par le biais de stages. Au détour de la Commedia del Arte et de la Tragédie, j’ai compris mon potentiel clownesque.
J’ai ensuite été complètement obsédée par cette figure, et j’ai eu une boulimie de formations. Jusqu’au jour où j’ai rencontré Michel Dallaire. Avec lui, j’ai appréhendé mon hyper émotivité et commencé à trouver des outils techniques concrets qui m’ont aidé à asseoir ma présence en scène. J’ai alors co-créé un premier solo avec Robert Spline, ( … et puis le ciel sans conséquence) Solo pour une clowne et son double de papier, spectacle porté par Salamah Productions.
Grâce à ce spectacle, j’ai rencontré l’équipe de Galapiat Cirque avec laquelle j’ai travaillé plusieurs années sur différents projets et créations :
- Projets de territoire comme la création du festival Cirque et Mer, le spectacle Dédoublez moi ou les cabarets du collectif Pétaouchnock.
- Créations en tant que regard extérieur du spectacle BOI ou en tant que membre fondatrice du projet de la F.R.A.P
Avec eux, j’ai appris à écrire à partir du corps en jeu et non plus à partir de la table.
En 2015, dans le cadre de la formation Les clowns à l’épreuve de la piste du CNAC, j’ai crée le personnage Pouk Personne. Ce fut e fruit de belles rencontres et notamment celle de Adell Node Langlois et Ludor Citrick de qui j’ai beaucoup appris par la suite par le biais de sa transmission autour de la figure du Bouffon.
En 2017, j’ai fondé L’Artisane Cie pour accompagner la création du spectacle Chair à poème.
J’ai été très active en tant que coordinatrice de gros collectifs et d’évènements en Arts de la Rue, notamment aux cotés de la Famille Walili.
En 2021, j’ai suivi le cursus de dramaturgie circassienne du CNAC et obtenu une certification. Par ce chemin, j’ai ré-exploré et renommé ce qui est caractéristique de la dramaturgie du clown. Outils et prises de conscience que j’ai à présent envie de partager avec mes pairs.
Aujourd’hui installée en Sarthe sur la Commune Nouvelle du Lude, je développe un partenariat avec la Mairie par le biais d’un lieu qui s’appelle la Maison des Artistes. Là, j’ai un atelier et un espace qui me permet de faire émerger ma nouvelle création…
Espace que j’ouvre à des clowns et circassiens que j’accompagne en dramaturgie.
Pour la première fois de ma vie, je suis sédentaire et développe pas à pas un projet de territoire à un moment de mon histoire où j’ai besoin de m’ancrer pour pouvoir plus que jamais être debout et porter haut ma foi en ce métier comme un acte poétique et politique qui a toute sa place dans la cité.
J’intègre cette saison la formation en magie nouvelle du CNAC pour trouver les moyens de hisser le clown au rang d’une créature magique et surréaliste.
alias
Pouk Personne
Née en 2015 dans le cadre de la formation du CNAC Les clowns à l’épreuve de la piste, Pouk est le fruit de plusieurs années de recherche en Arts clownesques de l’artiste Barbara Gay. Cette recherche s’incarne enfin dans une forme définie. Une silhouette, un personnage, une voix, une démarche : la créature est là !
A sa naissance, elle sillonne d’abord le monde du cirque à travers des créations in situ et des cabarets éphémères aux cotés de l’équipe Galapiat Cirque.
En 2016, elle invente son patronyme et devient Pouk Personne avec la création du solo Chair à poème.
En 2017, elle expérimente le rapport cinématographique de par sa rencontre avec le cinéaste Sylvain Marmugi.
A l’automne de la même année, elle collabore avec Fabien Debrabandere dans le cadre de son projet « Mon Nez É ʺMoiʺ ».